Exposition, 25 févr. 2016 - 26 juin 2016

ZERO, Nouveau Réalisme and questioning the reality

Stiftung Ahlers Pro Arte, Herford, Allemagne

À partir du milieu des années 1950, de nouvelles stratégies d'appropriation de la réalité se sont développées dans l'art européen, se manifestant dans des œuvres, des textes et un réseau d'amis artistes. Les jeunes peintres et sculpteurs ont résisté à la visualisation des processus psychiques intérieurs tels qu'ils sont pratiqués dans l'art dominant de l'Informel. Dans des villes comme Milan, Dusseldorf ou Paris, la nouvelle génération d'artistes s'est retrouvée et a découvert que ses collègues au-delà des frontières nationales poursuivaient des objectifs similaires.

Le rejet de l'art informel était leur point commun le plus important. ZERO, Azimut, G58, GRAV ou Nouveau Réalisme étaient des groupes qui se formaient à l'intersection des intérêts et des méthodes artistiques. Des artistes du même esprit ont exposé ensemble, publié dans des publications auto-éditées et participé à des actions ensemble. Ils ont posé les mêmes questions au monde et sont parvenus à des réponses comparables dans leurs travaux et réflexions théoriques. La question de la pertinence de l'art pour la mise en forme de la réalité conduit à une réduction de ses langages picturaux afin de permettre des résultats objectifs dans les œuvres.

Les œuvres représentaient une appropriation et un questionnement de la réalité et devaient conduire à une confrontation directe avec les réalités de l'art et de la vie. Des thèmes tels que le monochrome, les structures en série, la coïncidence, la lumière et le feu se sont imposés comme des supports techniques artificiels ou élémentaires-naturels de la production d'images. En plus de la réduction du langage visuel et des expériences associées dans les domaines de la forme, du matériel et de la technologie, l'expansion de l'œuvre a été un aspect central de Zéro et du Nouveau Réalisme. La limitation de la couleur et de la forme ainsi que la réduction méthodique de l'écriture de l'artiste s'opposaient dialectiquement aux frontières spatiales, matérielles et médiatiques.