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Yves Klein - L'aventure Allemande

Publication, 2018, Robert Fleck

Yves Klein - L'aventure Allemande

Comme le disait Heinz Mack lors d’un de nos nombreux entretiens : « Êtes-vous bien conscient que je suis un des derniers à pouvoir vous raconter cela ? » De l’exposition de Dusseldorf en mai 1957 à la mort prématurée de l’artiste en 1962, de la création de l’opéra de Gelsenkirchen à la rétrospective de Krefeld, l’aventure allemande d’Yves Klein fut essentielle dans sa fulgurante carrière.
Grâce aux échanges intenses entre l’artiste français et les artistes allemands de sa génération – notamment du mouvement ZERO –, cette histoire se trouve ici retracée au moyen de matériaux d’archives et d’entretiens avec l’ensemble des témoins encore vivants. Intimement liée à l’évolution artistique outre-Rhin, cette biographie constitue aussi une archive exceptionnelle pour une double histoire de l’art. 

Robert Fleck, né en 1957 à Vienne, en Autriche, vit depuis 1980 en France. Critique d’art et curateur d’expositions, auteur en 2004 d’une double biographie d’Yves Klein et de sa mère, la peintre Marie Raymond, traduite en allemand, il a dirigé successivement l’ERBAN – École Régionale des Beaux-Arts de Nantes –, les Deichtorhallen – musée d’art contemporain et de photographie – à Hambourg, et le Centre national d’art et d’expositions de la République fédérale d’Allemagne à Bonn. Il est professeur à la Kunstakademie de Düsseldorf depuis 2012, et directeur adjoint depuis 2013.
Yves Klein Incandescence

Publication, 2012, Frédéric Prot

Yves Klein Incandescence

L’espace d’une course météorique de huit ans, Yves Klein (1928-1962) met en œuvre un art immatériel du « réalisme merveilleux », destiné à « changer la vie » par une intime révolution esthétique de la personne. Les œuvres du feu et de l’air donnent forme à ce projet. L’aventure artistique d’Yves Klein est l’une des plus emblématiques du xxe siècle. Peinture, musique, sculpture, architecture, économie, religion, philosophie : elle aura tout investi pour s’accomplir. Libérée du système de la représentation et de la perspective forgé à la Renaissance, elle redimensionne l’art et en fait le grand stimulant de l’existence. Yves Klein élabore une esthétique du corps et de l’esprit sensible et étendue à la vie même. La couleur, l’immatériel et l’imagination viennent opérer une transfiguration du réel et une recon- version des valeurs. L’homme est invité à se surmonter : en faisant peau neuve, il se met lui-même en présence d’un monde redevenant création. Le feu en tant que « principe d’explication universelle » (Bachelard), destructeur et révélateur fonctionne dans l’œuvre comme l’élément plastique, métaphore de l’immatériel et autoportrait de l’artiste, Prométhée rimbaldien, voyant et voleur. Un puissant tropisme édénique ordonne le « réalisme merveilleux » d’Yves Klein, qui aspire à l’avènement d’un nouvel âge : celui de l’humanité bienheureuse et accomplie, ici et maintenant. Chacune de ses œuvres destine à une expérience intime de cette possibilité : monochromes, filles du feu. Le dépassement des paradoxes et des tiraillements de l’être dans une esthétique de l’existence.
Yves Klein

Publication, 2016, Hannah Weitemeier

Yves Klein

Au milieu des années 1950, Yves Klein (1928–1962) déclarait: «Un nouveau monde réclame un homme nouveau.» Avec son style très personnel et son immense charisme, cet artiste ambitieux allait connaître une carrière courte mais prolifique, créant pendant sept ans plus de mille peintures considérées aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre du modernisme d’après-guerre.

C’est surtout par ses grands monochromes peints avec le bleu qu’il a fait breveter que Klein s’est fait connaître. Composé d’un pigment pur et d’un liant, l’International Klein Blue est à la fois riche et lumineux, évocateur et décoratif, conçu par Klein comme un moyen de suggérer l’immatérialité et la nature infinie du monde. Ses œuvres issues de cette «révolution bleue» semblent nous mener vers une autre dimension, dans une hypnose produite par un ciel d’été à la pureté absolue. Klein est aussi connu pour sa série des «pinceaux vivants», femme nues recouvertes d’International Klein Blue laissant l’empreinte de leur corps sur de grandes feuilles de papier.

Cette introduction de la Petite Collection 2.0 présente les œuvres principales de Klein pour aborder un artiste à la fois homme de spectacle, inventeur et pionnier de la performance artistique. Au fil des pages de cette plongée dans un International Klein Blue toujours aussi attirant, l’ouvrage offre un guide essentiel pour découvrir un maître de l’art moderne et méditer sur les effets singuliers d’une couleur unique.

français :   978-3836553124
anglais :    978-3836553131
allemand : 978-3836553100
Yves Klein Vers l'immatériel

Publication, 2006

Yves Klein Vers l'immatériel

Cet ouvrage contient deux textes essentiels d'Yves Klein concernant l'immatériel, «Le dépassement de la problématique de l'art» et la «Conférence de la Sorbonne», avec un CD de l'enregistrement original de la Conférence à la Sorbonne.

Ce livre préparé et présenté par Denys Riout, historien d’art spécialiste d’Yves Klein, réunit deux textes proches et complémentaires : « Le dépassement de la problématique de l’art » et la « Conférence de la Sorbonne », textes essentiels pour comprendre la démarche de l’artiste, et qui exposent sa volonté de travailler sur la notion d’immatériel.

Le livre est accompagné d’un disque contenant un document extrêmement rare : l’enregistrement restauré de la conférence tenue par Yves Klein en 1959 dans un amphithéâtre de la Sorbonne. C’est une occasion unique d’entendre sa voix et son timbre si particulier.

Extrait de la « Conférence à la Sorbonne » : « C’est donc bien froidement que je commence en saisissant le fil d’Ariane qu’est pour moi cette impalpable sensibilité, nouvelle matière, nouvelle dimension, avant d’entrer dans le labyrinthe de la sensiblerie, en me promettant fermement de ne jamais le lâcher jusqu’au retour. Et voici comment les choses se sont passées.
À Anvers tout d’abord, il y a deux mois de cela à peine, invité à exposer avec un groupe d’artistes composé de Bury, Tinguely, Rot, Breer, Mack, Munari, Spoerri, Piene, Soto, je me rends à Anvers et, au moment du vernissage, à l’emplacement qui m’était réservé dans la salle d’exposition d’Hessenhuis, au lieu d’y placer un tableau ou un objet tangible et visible quelconque, je prononce d’une voix forte devant le public ces paroles empruntées à Gaston Bachelard : “D’abord, il n’y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue.”
L’organisateur belge de cette exposition me demande alors où se trouve mon œuvre. Je réponds : “Là, là où je parle en ce moment.
– Et quel en est le prix de cette œuvre ?
– Un kilo d’or, un lingot d’or pur d’un kilo me suffira.”
Pourquoi ces conditions extravagantes au lieu d’un prix normal représenté par une somme d’argent tout simplement ? Parce que, pour de la sensibilité picturale à l’état matière première dans l’espace spécialisé et stabilisé par moi, en prononçant ces quelques paroles à mon arrivée, qui ont fait couler le sang de cette sensibilité spatiale, on ne peut demander de l’argent. “Le sang de la sensibilité est bleu”, dit Shelley et c’est exactement mon avis. »



http://www.editions-dilecta.com/fr/livres/254-vers-limmateriel.html
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