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Yves Klein Germany

Publication, 2017

Yves Klein Germany

Between 1957 and 1962, the year of his premature death, Yves Klein had a considerable number of exchanges wlth artists and Institutions in the young Federal Republic of Germany.

He spent several months in the Rhineland - in Düsseldorf or Gelsenkirchen - preparing exhibitions and creating new works on site. If we consider only his Sponge Reliefs, hls Air Architecture project or his Fire Paintings, it becomes clear that many of his visual and conceptual innovations were linked to hls experiences over the Rhine, amongst whlch his monumental project for the Foyer of the Gelsenkirchen Opera House - in collaboration with artists from France, Switzerland and Germany, perceived by Klein as the creation of a "European situation".

Far from the saturated and impenetrable Parisian scene, the painter - who nicknamed himself "Yves the Monochrome" - enjoyed unequalled success and recognition that reached their apogee in 1961 at the Museum Haus Lange in Krefeld, in what was the biggest solo exhibition of his lifetime. A genuine intermediarv, he built an effective network of contacts and friendships between France and Germany, loyal, in that respect, with the old avant-garde dream of a cosmopolitanism that reaches across frontiers.

After Yves Klein USA, this book, produced in collaboration with the Yves Klein Archives, presents about 250 documents, photographs and correspondences most of them previously unpublished, bearing witness to the close and friendly relationship Yves Klein tied with the German art scene.

Throughout the book, these travels, exchanges and encounters allow the reader to meet artists such as Norbert Kricke, Heinz Mack, Otto Piene, Günther Uecker, Konrad Klapheck, gallerist Alfred Schmela and Krefeld Museum's Dlrector Paul wember. Antje Kramer-Mallordy's essay and Rotraut Klein-Moquay's words will guide the reader through this cross-border adventure.

Editions Dilecta
L'Évolution de l'art vers l'immatériel

Publication, 2020, Yves Klein

L'Évolution de l'art vers l'immatériel

“Le matérialisme, tout cet esprit quantitatif, a été reconnu comme étant l’ennemi­­­­ de la liberté. Depuis longtemps la lutte est engagée contre cet esprit. Les véritables­­­­ ennemis sont la psychologie, l’optique apprise, la sentimentalité, la compo­sition, l’héroïsme­­­­ sentimental, qui engendrent des mondes totalitaires, des espaces délimités de la terreur, des résidus pour les ventriloques de l’Occident.”
Monochromes “bleu Klein” et anthropométries, saut dans le vide et sculpture aérostatique, peintures de feu… Yves Klein aura consacré sa vie à s’échapper du dessin et de la figuration classique. Son obsession pour le ciel, dans lequel il trouve à la fois couleur et infini, forge sa radicalité. Judoka, il est fasciné par le vide, les forces naturelles et le mouvement. La notion d’“immatériel”, au cœur de sa réflexion, l’aura mené à la frontière de l’art conceptuel et du happening. Il expose des espaces vides, fait des déclarations à valeur d’œuvre…
Le 3 juin 1959, Yves Klein donne une conférence à la Sorbonne : “L’Évolution de l’art vers l’immatériel”. Porte d’entrée idéale vers son œuvre et sa biographie, ce texte révèle les motifs constitutifs de son travail : le rituel, la couleur, le vide, le judo, le ciel et le feu… Au-delà de la provocation et la performance, il élabore une théorie tant poétique que spirituelle d’un art sans limites, à l’instar du travail d’un John Cage sur le silence.
Nombre des pistes esquissées ici abou­tiront dans les années suivantes. Yves Klein élaborera par exemple une Architecture de l’air, ou encore délivrera des reçus aux acquéreurs d’œuvres immatérielles. Avant de mourir, il confie à un ami : “Je vais entrer dans le plus grand atelier du monde. Et je n’y ferai que des œuvres immatérielles.”
Présentation par Iris Clert.

Éditions Allia
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